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Comment transformer la ville en grand terrain de sport, l’interview

Comment transformer la ville en grand terrain de sport, l’interview

Pour la rentrée de « Baptiste pose des questions », Nicolas Lovera – CEO de Playgones – revient sur les grands enjeux et les solutions pour transformer la ville en un grand terrain de sport, accessible à toutes et à tous.

Baptiste Pose Des Questions : Bonjour Nicolas Lovera.

Nicolas Lovera : Bonjour Baptiste.

Baptiste Pose Des Questions : Vous êtes le CEO de la société Playgones qui est un aménageur ludique d’espaces de sport dans les villes. Et vous êtes également un expert en design actif. Est-ce que cette présentation vous convient ?

Nicolas Lovera : Oui, merci. J’avais envie de commencer cet épisode par une date. Il s’agit du lundi 9 septembre 2024.

Baptiste Pose Des Questions : Est-ce que vous savez, Nicolas, ce qui va se passer ce jour-là ?

Nicolas Lovera : On partira peut-être en vacances parce qu’on sera à la sortie des Jeux Olympiques. Tout le monde sera fatigué.

Baptiste Pose Des Questions : C’est presque ça. C’est presque le 9 septembre, c’est le lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Ce sera donc la fin de toute la séquence olympique. Est-ce que vous pensez, Nicolas, que, ce lundi 9 septembre, la France se réveillera en tant que grand pays de sport ?

Nicolas Lovera : On aura eu l’opportunité de faire d’excellents Jeux Olympiques. Tout le monde aura apprécié. On partira sur de très belles bases pour faire de la France une nation olympique, une nation sportive. Mais on va avoir besoin de temps, de beaucoup de temps. Il va falloir que le sport reste une priorité nationale pendant très longtemps et dans le futur. C’est une rampe de lancement fantastique et ça va être un événement complètement majeur. Ça va être absolument canon. Probablement les plus beaux Jeux Olympiques jamais vus, sur des scènes incroyables. Tous les spots sont magnifiques et je souhaite que ce soit une absolue réussite parce qu’on le mérite.

Baptiste Pose Des Questions : Alors vous le savez, dans cette émission, on parle de la ville. Nous allons parler de sport dans la ville avec cette grande question : comment transformer la ville en un grand terrain de sport ? Et pour commencer, à poser un peu les enjeux de ce sujet, je vous ai chipé une notion. J’ai vu que vous l’utilisez dans vos interventions. C’est la littératie physique. Qu’est-ce que recouvre ce terme savant alors ?

Nicolas Lovera : Ce terme savant, c’est la création des notions d’apprentissage chez les plus jeunes et l’intégration du savoir bouger, du savoir être en mouvement. C’est comment apprendre. Qu’est-ce qu’on fait pour mettre en place l’apprentissage du savoir bouger, pour qu’on devienne un adulte qui est en mouvement. Et donc on commence dès le plus jeune âge à intégrer ces notions là chez l’enfant, à l’école, pour l’amener à devenir un adulte actif. Ça a été lancé au Canada il y a plus d’une dizaine d’années. C’est en plein développement, en plein boom. Différents pays copient ce système-là pour le mettre en place chez eux et proposer ces apprentissages là et cette façon de faire dans leur pays. L’idée, c’est qu’on peut tous et toutes faire du sport, même si on ne va pas forcément dans un club, même si on ne veut pas se lancer dans le marathon.

Baptiste Pose Des Questions : Il y a un entre-deux entre pas faire de sport et faire du sport à haut niveau ?

Nicolas Lovera : Exactement. C’est un apprentissage qui nous permet d’être multisports. Et cette pluralité de la pratique sportive est hyper importante, parce qu’on va apprendre les mouvements et les skills de chaque pratique pour aller vers un sport, peut-être plus tard. Et c’est pour ça qu’au Canada, les enfants ne vont pas sélectionner un sport, par exemple avant 10/12 ans. Ils vont définir leur sport à partir de 16 ans après avoir testé une dizaine de sports, ce qu’on ne fait pas du tout en France. On commence tout de suite. On commence un sport, on se met sur le judo ou au foot, et on ne va pas sur les autres sports. Et le risque, c’est qu’on abandonne ce sport et qu’on n’en fasse plus du tout.

Baptiste Pose Des Questions : Pour les citadins, pour la population, faire plus de sport, c’est avant tout un enjeu de santé ?

Nicolas Lovera : Tout à fait. C’est un enjeu de santé et on lutte contre les effets de la sédentarité. Le sport doit devenir une pratique courante pour permettre d’être en meilleure santé, mieux vivre et mieux vivre plus longtemps. On a une population qui est vieillissante. Il faut qu’on apprenne à bouger pour ne pas rentrer dans une sédentarité qui va nous amener à mal vieillir. Donc c’est le bien vieillir et le bien vieillir en forme.

Baptiste Pose Des Questions : La cible, ce sont les enfants. On peut dire qu’ils sont en mauvaise santé aujourd’hui ?

Nicolas Lovera : C’est un peu raccourcir les choses parce qu’il y a au moins deux cibles majeures : les enfants et les seniors. Elles sont assez similaires. Mais les enfants, aujourd’hui… La Fédération française de cardiologie a publié des chiffres, il y a 3 ans, qui évoquent une baisse de 25 à 30 % des capacités physiques cardio-pulmonaires des enfants en 25 ans. C’est dramatique.

Baptiste Pose Des Questions : Les enfants, les seniors, d’autres cibles ?

Nicolas Lovera : Les seniors qui sont des oubliés sur l’espace public. On a une population qui va devenir de plus en plus vieillissante. Et les seniors de plus en plus sédentaires si on n’y pense pas. Un senior qui ne fait pas d’activité physique est une personne qui va devenir très sédentaire très rapidement. Donc on doit lui amener des occupations pour qu’elle reste active et en bonne santé. Et ensuite, nous, notre autre cible prioritaire, c’est l’aspect féminin, la mixité et les femmes sur l’espace public qui disparaissent de l’espace public sportif en accès libre vers 12/14 ans.

Baptiste Pose Des Questions : C’est-à-dire qu’il n’y a pas beaucoup de filles sur les city stades ? On peut le résumer comme ça ?

Nicolas Lovera : Il n’y a pas beaucoup de filles sur les équipements en accès libre parce qu’ils ne sont pas à leur destination et ne répondent donc pas à leurs attentes. Tout à l’heure dans l’émission, nous verrons comment vous essayez de capter ces cibles pour faciliter la pratique du sport.

Baptiste Pose Des Questions : En attendant, qu’est-ce qui coince un peu aujourd’hui ? Est-ce que c’est un problème de moyens ? Un problème de mentalité, un problème d’engagement politique ? Quel est votre diagnostic sur cette situation ?

Nicolas Lovera : On a l’envie de faire bien les choses et de développer la pratique sportive. Qu’est-ce qui est bloquant ? C’est la concurrence avec des appareils qu’on a à la maison, la digitalisation, les appareils numériques qu’on peut avoir à la maison et qui sont très accessibles. C’est le fait qu’aujourd’hui, les enfants sortent beaucoup moins qu’avant parce qu’on a une espèce de peur globale qui fait qu’on les laisse à la maison. On n’est plus en sécurité chez soi que dehors. Les enfants, il y a 40 ans, partaient à 3 km en moyenne de chez eux pour jouer. Aujourd’hui, c’est 300 m. C’est rien du tout. C’est la porte d’à côté. On ne leur permet plus d’aller jouer dehors. Et aujourd’hui, on est dans un principe de précaution maximale. Donc les enfants ne prennent plus de risques. Ils ne prennent plus de risques pour aller faire du vélo tout seuls. Ils ne prennent plus de risques pour aller jouer dans la rue. Ils n’expérimentent pas énormément le monde.

Baptiste Pose Des Questions : Dans la prochaine séquence, qui est toujours un petit moment de respiration dans cette émission, je vous ai imaginé un destin politique, Nicolas. Avec cette respiration qui va s’intituler : si j’étais ministre ?

Si j’étais ministre

Baptiste Pose Des Questions : Le principe est simple, pour l’espace de quelques minutes, je vous propose de vous mettre dans la peau d’un membre du gouvernement. Je vous demande pas de couleur politique, C’est vraiment de la pure fiction. Et puis je vous pose des questions et vous répondez en vous mettant dans la peau d’un ministre. Si vous étiez ministre, Nicolas Lovera, vous seriez ministre de quoi ? De la ville, de la jeunesse, des sports ? Qu’est-ce qui vous plairait ?

Nicolas Lovera : Je serais certainement ministre d’un ministère avec une pluralité à l’intérieur. Où on aurait l’éducation, la scolarité, le sport et la santé mixés. Probablement un nouveau ministère où on aurait aussi la ville à l’intérieur pour que tous ces éléments-là travaillent ensemble. Parce que ce qui manque, c’est cette coopération entre les services. On pourrait probablement aller plus vite si les ministères s’écoutaient.

Baptiste Pose Des Questions : Si vous étiez ministre, quel serait votre premier déplacement sur le terrain ? Souvent, on va dans un lieu un peu exemplaire, en France ou à l’étranger. Vous auriez visité quels sites ? Quels sites sportifs ? Sportifs ou d’aménagements ludiques dont on parlait en introduction…

Nicolas Lovera : J’emmènerais probablement toute une délégation au Danemark pour aller voir ce qui s’y fait, et notamment à Copenhague. Qui est un exemple international dont on va parler de plus en plus au quotidien. Parce qu’il s’y passe plein de choses incroyables. Ils ont entre 15 et 20 ans d’avance sur nous.

Baptiste Pose Des Questions : Avec quels types d’installations ?

Nicolas Lovera : Des installations ludicosportives complètement ouvertes sur les extérieurs, avec des notions de prise de risque et de transformation des équipements. Avec des pistes d’athlétisme qui ne ressemblent pas à des pistes d’athlétisme. Avec des équipements qui se veulent inclusifs, notamment pour y amener les jeunes femmes et toutes les cibles dont on parlait. Ne pas pas fermer l’équipement. Avec des notions. Par exemple avec des écoles sans grilles pour ouvrir l’école sur l’extérieur, pour que l’enfant n’ait plus peur d’aller à l’école et que le dehors ou le dedans soient la même chose. C’est assez fantastique.

Baptiste Pose Des Questions : OK, rendez-vous au Danemark, on l’a noté. Si vous étiez ministre, quelle serait peut-être votre grande mesure emblématique ? Quelque chose qui deviendrait, je ne sais pas, obligatoire. Ou une grande mesure dont on se rappellera quelques années plus tard.

Nicolas Lovera : Déjà, développer une pratique sportive, probablement ludicosportive plus large à l’école. Et pas que 30 minutes par jour. Se dire : on va mettre tous les après-midis une pratique. Parce que ces pratiques facilitent tous les apprentissages. Et prendre plus au sérieux encore ces pratiques sportives qui vont amener tous les aspects de la socialisation, tous les aspects de la confiance en soi, de la maîtrise de soi… C’est absolument important de donner plus d’impact à la pratique sportive et de lui donner plus de poids.

Baptiste Pose Des Questions : Et enfin, si vous étiez ministre, est-ce que vous seriez plus utile ou moins utile que comme entrepreneur ?

Nicolas Lovera : Je pense que je serais un ministre très pénible (sourire) et assez libre dans mes fonctions. J’espère que je resterais comme ça. En tant qu’entrepreneur, on est très actif, agile et dynamique. J’essaierais de continuer ça. Être une source d’idées, développer des idées. J’aime bien les choses qui bougent effectivement. Des fois, on va à l’envers de ce qui doit se faire ou ce qui se fait, pour proposer des choses nouvelles. Mais pour faire avancer, il faut oser. Il faut créer. Et aujourd’hui, dans le milieu ludicosportif, on n’ose pas assez, on ne crée pas assez. Ça, c’est un problème.

Baptiste Pose Des Questions : Très bien merci Nicolas. Alors j’ai une mauvaise nouvelle : votre carrière politique s’arrête-là. Mais j’en ai une bonne, c’est que nous restons ensemble pour les solutions. Les solutions de l’invité.

Les solutions de l’invité

Baptiste Pose Des Questions : Je le disais en introduction, Playgones est une société qui existe depuis 1975. Le siège est en Isère, Vous l’avez reprise en 2006 et vous l’avez rebaptisée Playgones. Avant c’était Protect Sport jusqu’en 2018. Historiquement, vous fournissiez des équipements pour les compétitions. Les équipements qu’on connaît. Et aujourd’hui, vous êtes donc aménageur ludique d’espaces de sport dans les villes. Quelle est votre méthode pour concevoir ces équipements sportifs qui incitent les habitants à s’en emparer ?

Nicolas Lovera : On travaille sur des équipements, on développe des équipements en réfléchissant à la façon d’amener les gens et les non sportifs à utiliser ces équipements. Qu’est-ce qui fait que l’équipement qu’on met à disposition actuellement en ville et qui existe n’attire pas les gens ? Donc on va réfléchir sur les façons d’attirer les gens en développant de nouveaux équipements, de nouvelles couleurs ou de nouveaux matériaux qui vont permettre d’attirer ces gens-là.

Baptiste Pose Des Questions : Et concrètement, c’est quoi cette petite astuce ? Est-ce qu’on peut donner un peu des secrets de fabrication ?

Nicolas Lovera : C’est modifier des dimensions, des équipements, c’est changer des normes fédérales qui sont assez contraignantes, assez strictes. C’est créer des terrains qui n’ont pas la forme d’un terrain parce que dans la ville, on n’a pas la place de créer des terrains. Si on veut amener le sport dans la ville, il ne faut pas qu’on s’astreigne à réaliser un terrain de basket. De la dimension officielle, ça ne passera pas. C’est proposer de nouvelles pratiques sportives bien plus ludiques. C’est développer par exemple le parcours dans la ville. Le free running s’est développé, ou des petits équipements de football qui vont permettre vraiment de s’intégrer au sein du sol. Travailler sur des nombres d’usagers moins importants mais plus nombreux. Démultiplier les zones pour permettre au plus grand nombre de venir dessus.

Baptiste Pose Des Questions : Parfois, vous me disiez en préparant cette émission, c’est simplement mettre des casiers ou des toilettes à proximité ?

Nicolas Lovera : Ce sont des choses aussi simples que ça, mais qui facilitent l’usage par la population. Une des demandes premières de la population féminine sur l’équipement, c’est la sécurité. Il y a un problème de sécurité. Je ne me sens pas en sécurité. Donc qu’est-ce qu’on peut mettre en place ? Donc là, on va avoir des luminaires, on va avoir des accès qui vont être plus faciles. On va avoir une visibilité, des équipements qui vont pas être fermés avec des clôtures. On a les commodités, les commodités et notamment les toilettes. La question des toilettes sur l’espace public, et notamment sur les équipements en accès libre, est fondamentale pour les jeunes femmes et les femmes. Et aujourd’hui, il n’y en a pas. OK, et puis après, il y a les casiers, par exemple. Ça peut paraître basique, mais il n’y a pas de casiers sur les équipements. Alors si on arrive avec un sac, on le met où ? Et c’est tout.

Baptiste Pose Des Questions : Exactement. On a parlé du Danemark, qui est un peu loin de l’Isère ou de Paris, où on enregistre cette émission. Est-ce qu’il y a un exemple d’équipement que vous avez livré récemment et qui est peut-être un peu emblématique de ce que vous faites avec Playgones ?

Nicolas Lovera : On travaille en ce moment avec trois fédérations françaises différentes, très distinctes, sur un projet d’aménagement d’un équipement qui va être pluriel. Avec trois disciplines que je ne pensais absolument pas compatibles. Finalement, sur le papier, ça fonctionne très très bien et c’est beau, C’est esthétique, ça va s’intégrer dans la ville. Et ça va permettre à trois disciplines qui ne se rencontraient pas avant, de se rencontrer. Et ça, je trouve ça assez génial. Et c’est un des projets qu’on va mettre en place en fin d’année.

Baptiste Pose Des Questions : Est-ce qu’on peut aussi transformer l’existant ? Il y a beaucoup d’installations qui existent. Vous l’avez dit, on a parlé des city stades tout à l’heure. Est-ce qu’on peut les transformer pour les ajuster à ces nouvelles règles du jeu ?

Nicolas Lovera : Exactement. Le design actif, notamment, est utilisé pour ça. On va faire une espèce de home staging sur l’équipement en transformant l’équipement existant pour essayer de répondre aux problématiques qu’il pose. Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Mais peut-être qu’il est mal positionné dans la ville, très souvent à l’extérieur de la ville. Donc ça, c’est compliqué. Comment on installe des circulations pour les amener ici ? Comment on fait pour mettre en place de la signalétique, pour rendre disponible l’équipement. Pour que les gens sachent qu’il existe. Souvent, en fait, les gens ne savent pas que l’équipement sportif est dans la ville. Donc on va devoir les informer, communiquer pour cela. On va transformer les couleurs, on va changer les revêtements, on va changer les façons de le rendre plus attractif.

Baptiste Pose Des Questions : On a parlé un peu du monde du sport. Est-ce que les sportifs doivent être aussi acteurs de cette transformation ? Parce que, finalement, en rendant le sport accessible dans la ville, vous cassez un peu leur rayonnement ? Est-ce qu’ils sont prêts à rentrer dans la boucle ?

Nicolas Lovera : Les fédérations ont compris que les sports de demain étaient notamment dans la ville. On le voit avec la fédération de basket qui développe beaucoup le 3X3 et notamment en extérieur. La Fédération française de foot avec le soccer ou le 5-5 qui s’est déployé très rapidement. La Fédération française de tennis avec les terrains de paddle qui vont exploser dans les années futures. Le break, par exemple, pour la fédération de gym. Ces disciplines vont équiper la ville et vont se développer dans la ville. Donc elles vont de plus en plus intégrer ces questions-là.

Baptiste Pose Des Questions : Le temps passe toujours trop vite dans ce podcast. C’est le moment déjà de revenir à la question d’ouverture : comment transformer la ville en un grand terrain de sport ?

La question, c’est peut-être moins comment que quand ? À quelle échéance peut-on espérer, après les JO, avoir un peu changé les choses ? Cinq ans, dix ans, quinze ans ? Quels sont vos pronostics ?

Nicolas Lovera : Moi, je pense que pour faire de la France une nation sportive, on a besoin d’un long terme et d’une génération. Donc je pense qu’on ne fera pas de la France une nation sportive avant quinze ans. C’est quelque chose à mettre en place vraiment sur le long terme. Il faut se poser toutes les questions, analyser les situations, voir pourquoi ça ne marche pas. Ce qui n’est pas souvent fait, qu’est-ce qui ne va pas du tout et qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer ça ? Et puis après se dire : OK, ça ne fonctionne pas. On repart de la base et puis on recommence. Mais aujourd’hui, on n’y est pas. On cherche des solutions pour éteindre le feu. On n’y est pas du tout. On sait qu’on a des générations qui sont perdues chez les plus petits. On sait que la première génération des seniors actifs va être drôlement impactée par le phénomène de sédentarité. Moi, je dis que c’est trop tard pour ça et qu’on doit penser aux générations d’après. On aura tâché d’y contribuer modestement avec ce podcast.